Bébé, sacrifices, renoncement et jalousie

Chères toutes, encore une fois, je suis sure (#instinct) que certaines ont un jour pensé à ce qui suit. Moi ça m'a traversé l'esprit et j'ai trouvé le thème assez intéressant pour en parler.
On sait bien (ou on se doute), qu'un enfant représente une putain de dose de sacrifices. On voit bien ce que le courant des mères indignes évoque, au fond, derrière ses blagounettes: la difficulté de faire cohabiter les nécessaires adaptations à l'enfant avec sa vie à soi! (Des Légos dans mes Louboutins, titre-exemple parfait et parfait résumé!)
Peut-être que quand on est enceinte tout coule de source mais pour ma génération, la plupart des filles et des couples se posent beaucoup de questions AVANT de "se lancer" (ceci dit, après c'est trop tard en même temps…), notamment parce qu'on sait que ça va "tout changer": 
fini la spontanéité ("Tu passes boire un coup?" "J'arrive, suis en bas dans 20 minutes"), fini les sorties coup de tête (" Tiens ya une séance à 19h, on s'y retrouve?"), exit  l'improvisation ("Pff, rien dans le frigo, faudrait quand même qu'on fasse les courses! En attendant, on va au resto?")…
Bref, dans nos esprits nullipares, c'est TER-MI-Né l'insouciance, la légèreté et la capacité d'enfiler un jean et une veste et de partir en soirée sans savoir (et en se foutant royalement) de l'heure à laquelle on va rentrer (et de l'état)
Or donc, une fois qu'on a bien compris qu'il allait falloir faire une croix sur des trucs qui nous plaisent (ce sont peut-être des croyances mais en tant que nullipares, pour l'instant, elles ont la vie rude), au moment de passer de l'autre côté du miroir, on s'engage solennellement à s'en occuper de ce gosse, quitte à faire son deuil de "sa vie d'avant" (au moins pour un temps, l'espoir fait vivre)!
Et soudain, il peut nous passer par la tête une projection tout à fait étrange: à un moment, quand manque de sommeil, privation, dévouement et sacrifices se seront accumulés, est-ce qu'on ne va pas haïr ce petit être innocent?

Est-ce qu'on ne va pas en avoir marre que les copains ne nous parlent que du bébé tandis qu'on essayera de garder un peu de d'jeun's attitude? (et qu'on aimerait bien entendre les avis sur notre coupe de cheveux plutôt que sur la capacité du petit gigot à ramper?).
Pire, si le papa est gaga de sa fille (ou son fils, hein), ne va-t-on pas ressentir une sorte de jalousie primaire? #jexiste
De désagréable sensation de rejet? (au moins équivalente à celle que chouchou se sera prise dans la gueule les premières semaines quand on n'aura eu d'yeux que pour le poussin -il parait que c'est hormonalo-programmé: la mère elle n'est concernée que par son petit au début, le reste du monde peut crever, c'est pas notre faute).
Bref, et si on se faisait piquer la place par bébé? Si on disparaissait, purement et simplement?
Car j'en ai entendu des histoires qui vont dans ce sens:
- à la maternité où tout le monde n'a d'yeux que pour la crevette (toi et ton épisio vous pourriez partir en promenade qu'on s'en apercevrait à peine)
- les cadeaux de naissance qui ont le bon goût d'être toujours pour le petit (toi et ton début de baby blues, vous pouvez vous brosser)
- les demande de photos du bébé (bon toi et ta sale gueule, bien sûr, vous pouvez vous abstenir, tout le monde se fout de savoir si tu as un teint lumineux)
- Quand les grands ou beaux parents ne prennent des nouvelles que de bébé (toi, tes kilos en trop et tes vergetures, vous repasserez...)
- etc…

Alors, perso, quand une copine accouche, et après, je fais un petit cadeau au bébé mais j'essaie aussi de lui faire plaisir à elle (massage, soin) et surtout de lui parler d'elle, de lui dire ce que je lui dirais en temps normal ("Britney, elle a grave maigri la bitch") et après m'être d'abord extasiée -normal-, j'ignore un peu le bébé pour valoriser ma copine (après tout, c'est pas méga interactif un bébé au départ, il m'en voudra pas!).
J'ai même continué à inviter des copines qui venaient d'accoucher à des soirées (sur-alcoolisées) en sachant, donc, qu'à priori elles ne viendraient pas, pour qu'elles se sentent toujours exister! 
Juste ce que j'aimerais qu'on fasse pour moi, quoi…

Ca, à votre avis, j'en parle à mon psy?

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