Comment échapper à l’échographie vaginale et pourquoi les échographes sont-ils si méchants ?

Quel que soit ton cas, lectrice, ce qui suit va t’intéresser. L’échographie. Endovaginale.
(spéciale dédicace Cécile...)

En général soit on y a échappé sans savoir pourquoi et on ne se pose pas la question, soit on l’a subi sans être préparée et on pense que c’est inévitable, soit on n’est même pas enceinte et on ne sait même pas que ça existe.

C’est d’ailleurs la source de tous les traumatismes liés à ce mode opératoire : pour la plupart des gens, futurs parents inclus, de la même manière qu’un accouchement c’est sur le dos jambes écartées dans les étriers, une écho c’est avec un machin passé sur le ventre, pas autrement. Parce que dans les deux cas c’est ce qu’on voit à la télé, dans les reportages, bref, c’est ce qu’on voit le plus. Et le premier truc révoltant c’est que du coup, en cas d’échographie par voie vaginale, un grand nombre de parents sont pris par surprise lors de la première écho, passant de moment émotionnel à moment brutal de gêne, de confusion et de désarroi.

Car personne ne leur a ni expliqué, ni donné le choix, ni pris en considération leur sensibilité à ce sujet et ils ne sont pas prévenus. Et de ce que mes copines dans cette situation m’ont dit, c’est souvent le futur papa qui est le plus mal : il venait pour voir son bébé et là il se retrouve parfois à voir un parfait inconnu (sauf à le faire avec son gynéco, on connait rarement l’échographe avant la première écho et on ne pense pas à demander si c’est un homme ou une femme) rentrer un machin énorme dans le sexe de sa compagne : flippant pour les messieurs. Il est bien malheureux d’ailleurs que les femmes semblent si habituées à ces situations qu’elles ne protestent pas mais se plient à ce qui pourtant peut être vécu comme une véritable humiliation, vu la générale froideur des échographe.

Certaines femmes s’en fichent, mais si comme moi moins il y a de gens autour de votre vagin mieux vous vous portez, l’idéal est alors de le faire chez son gynéco, s’il a la machine. Là en général, comme c’est quelqu’un qu’on connait et qu’on a choisi, ce n’est plus un problème.

Alors c’est quoi cette histoire ?

C’est très simple : pour la première écho, quand et si l’embryon est trop petit, l’appareil extérieur ne suffit pas à faire les mesures et il faut donc passer « par l’intérieur ». Très peu de gens le savent. Mais surtout, très peu savent que l’on peut aussi ne pas avoir à le subir. Déjà parce qu’on peut refuser. (ce que la culpabilité nous en empêche de faire en général). Mais aussi parce qu’on peut ruser. 

L’astuce est simple :

L’échographie du premier trimestre doit être réalisée entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée pour pouvoir faire des mesures spécifiques dans cette tranche de temps: c’est à la 12eme semaine que l’on peut le mieux mesurer la clarté nucale et estimer le risque de trisomie 21. On a donc un laps de temps de 15 jours pour y aller. Il suffit de prendre rendez-vous à la fin de cette période pour avoir le plus de chance que l’embryon ait assez grandi pour le voir par l’extérieur. Car entre le premier jour des 15 jours et les derniers, l’embryon a pu doubler de volume, et ça change tout !

Autres conseils :

- Si vous allez dans un centre inconnu, demander un médecin femme pour éviter la gêne éventuelle

- préparer monsieur à cette éventualité si malgré l’astuce du rendez-vous pris le plus tard possible il faut quand même en passer par là pour raisons médicales, ça arrive. (mais il arrive aussi que les échographes le fassent juste parce que c’est plus facile pour eux… qu’importe si c’est gênant pour nous, bien entendu)

- Notez qu’une écho vaginale ou « endovaginale » peut aussi se révéler utile et nécessaire pour par exemple pour voir la longueur du col et potentiellement éviter un prématuré

- Enfin, une écho abdominale peut aussi être mal vécue car les échographes appuient parfois très TRES fort, comme toi-même tu n’aurais jamais osé appuyer sur ton ventre avec bébé à l’intérieur…

Conclusion : l’idéal est de se renseigner, comme pour tout, afin de ne pas mal vivre les choses, ce qui de toute façon arrive rarement avec quelqu’un qu’on connait. En revanche, moi je suis allée dans un centre d’échographie et j’ai demandé si on pouvait l’éviter. La dame a commencé avec l’abdominale et m’a dit que c’était ok car l’embryon était plus gros que prévu, il avait sans doute presque 5 jours de plus que ce qu’on croyait. On recalculé le terme et j’ai échappé à la vilaine sonde. 

Je sais pour l’avoir lu sur les forums que ça ne fait pas mal, et certaines se foutent complètement qu’on leur colle une sonde, on peut lire « pas de fausse pudeur » par exemple. Certes. Loin de moi l’idée de vous faire peur. Mais la ligne éditoriale de ce blog est toujours la même : celle de s’informer pour savoir et de se faire respecter, surtout lors de moment où l’on est si vulnérable.

Perso, me faire mettre une sonde par un inconnu sans m’y être préparée, et devant mon mec, c’est niet. #onnestpasdubetail

Quand en plus on pense que peut être il y a des risques de contamination (lire ICI), c'es RE-niet sauf nécessité absolue.

Ce qui m’amène à la suite du titre de ce fabuleux article, n’est-ce pas : pourquoi les échographes sont-ils si méchants ?

Encore une fois, en général, si on va chez un/son gynéco-obstértricien, c’est plus soft. Mais parlons des cas habituels ou l’on se rend la bouche en cœur et des oiseaux dans les yeux -ou l’inverse- dans un cabinet indépendant. C’est le choc de deux états d’esprits :

=> Les parents : émus, impatients à l’idée de « voir leur bébé », en mode bisounours

=> L’échographe : qui fait votre écho peut être entre des examens qui n’ont rien à voir (écho du ventre pour voir le foie, écho du sein dans le cadre d’un cancer…).

La personne est en général déjà en retard sur son planning et prend cette écho au sérieux car précisément c’est là qu’il vérifie des choses primordiales (formation du cœur, des membres, des organes) et détecter des anomalies. Il est donc en général perçu comme « hyper froid, distant » (ce n’est pas le cas de tous hein, mais c’est très souvent le ressenti des futures mamans) et forcément, il envoie un peu bouler les couples qui sont trop en mode Disney.

A « On peut filmer ??? Vous pouvez voir le sexe car on voudrait une fille ? Oh trop mignon, il bouge ! » … Il n’est pas rare d’avoir comme réponse : 

« Alors là messieurs dame, je regarde si votre enfant présente un risque de trisomie et s’il a tous ses doigts… » GLOUPS. Forcément ça calme. 

Mais pour le coup, autant je trouve le coup de traiter l’écho endovaginale comme si on discutait météo et qu’être gênée c’était faire des chichic vraiment révoltant, autant je peux comprendre le recadrage. Mais de nombreuses copines m'ont raconté avoir été vraiment heurtées. Malheureusement, avec les hormones, parfois le choc fait pleurer à la sortie, avec l’impression que « ce connard nous a gâchée l’écho ». Bon, le connard s’est peut être juste bien concentré pour voir si tous les organes étaient là. C’est tout de même utile… Mais s'il est rude, si vous vous sentez mal à l'aise, il ne faut pas hésiter à le remettre à sa place, lui dire les choses avec fermeté. Après tout, le contact -surtout aussi intime- fait partie du job!

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