Coucou
toi qui vient de faire pipi sur tes doigts ! Tu flippes ? Meuh non, t’inquiète,
ca va bien se passer ! Bienvenue sur ce blog ami des filles qui se sont
fait pipi sur les doigts en visant le bâtonnet !
D’après
mes discussions avec les copines mamans, ce qui se passe la plupart du temps se
déroule comme suit : d’abord, tu fais pipi sur ton bâtonnet (avec la réaction que tu peux, hein) et puis direct, tu appelles ton gynéco. Ouai, genre
DIRECT. En mode SOS, genre urgence, il faut que je le vois tout de suite, je
suis EN-CEINTE.
Donc
en général, on saute sur le téléphone, ok. Rendez-vous est du coup pris lors
duquel il t’examine éventuellement et te prescrit un test sanguin pour
confirmer les deux traits bleus et puis il te fixe un prochain rdv. Si ton
gynéco de ville habituel n’est pas obstétricien, il peut te suivre jusqu’au 6ème
ou 7eme mois, moment auquel il doit passer le relais à l’équipe de la
maternité. S’il est aussi obstétricien, c’est aussi lui qui te suivra pendant
ta grossesse. Pour ce qui est des démarches, ensuite, tout s’enchaine assez
facilement, la première écho est prescrite lors d’un des premiers rdv lors
duquel on te donne des papiers à remplir… bref, à partir de là on se laisse assez
facilement guider. (si tu veux quand même avoir une liste télécharge ce PDF qui réunit toutes les infos utiles)
Mais
moi je voulais juste dire par cet article que –comme toujours- il faut savoir
qu’il n’y a pas une seule voie, une unique façon de faire et pas de démarches
identiques ni d’ordre obligatoire. (Pensez à déclarer votre grossesse à votre caisse d’Assurance Maladie dans les trois premiers mois quand même, pour la prise en charge, ça c'est important)
Je
suis toujours amusée de voir la tête des gens quand je leur dit que je n’ai pas
de gyneco, que je n’en ai pas vu depuis un moment d’ailleurs. Un vrai bonheur
de balancer ça. Surtout enceinte, ça marchait encore mieux ! Fallait voir
la tête des gens, comme si j’étais une inconsciente totale.
Car
dans l’esprit des « gens » (j’adore « les gens », toujours
de bon conseils « les gens »), pas de grossesse sans gyneco.
ET
BEN NON ! Qu’est-ce que c’est -encore- que cette idée préconçue ?
Voilà
comment ça s’est passé pour moi :
Déterminée
à tenter de réduire le nombre de personnes qui me mettraient des doigts d’examens
intimes que je devrais subir pendant ma grossesse (oui, ces examens on les
subit), une fois que j’ai eu fait pipi sur mon bâtonnet et vu les deux lignes
bleues…
1°
Je me suis dépêchée d’envoyer un mail de pré-inscription à la maternité des
Bluets ou je voulais accoucher : à Paris, c’est comme pour les crèches,
limite tu t’inscris avant d’être enceinte !
2°
Le lendemain j’ai appelé mon médecin traitant pour obtenir l’ordonnance des
tests sanguins. Comme elle était en vacances, je n’ai même pas vu de médecin :
je suis juste venue récupérer l’ordonnance au cabinet.
3°
Je suis allée me faire piquer
4°
J’ai envoyé les résultats, positifs, à la maternité pour sceller l’inscription
dans le marbre
5°
J’ai pris rdv avec une sage femme du centre de santé de la maternité quelques
semaines plus tard.
TRAN-QUILLE
C’est
elle qui m’a suivie pendant toute ma grossesse.
Et
donc :
Je
n’ai pas vu de gyneco et -tiens toi bien copine- je n’ai eu qu’un seul examen
intime, UN SEUL, lors du 9ème mois, et encore parce que j’ai fait la
maline en fanfaronnant que justement je n’en avais pas eu-tralala. Du coup la
sage femme m’a dit « On va quand même regarder le col » #etmerde
(Note pour plus tard : penser à la fermer parfois)
Bien
sûr, ce fut une grossesse sans problème ce qui a rendu possible cette « légèreté »
médicale. Mais tout ça pour dire, redire et répéter que non seulement les sages-femmes
sont souvent (il y a certainement des connes hein) mais quand même sont plutôt
des êtres de lumière bienveillants et font beaucoup plus de choses que ce qu’on
croit (ordonnance de contraception, suivi grossesse, accouchement bien sûr, cours
de préparation, rééducation du périnée, conseils, écoute…) mais surtout, mon
sentiment c’est qu’un gyneco n’a pas tellement sa place lors de la grossesse.
Quoi ?
T’es choquée ?
Pour
moi ils devraient s’en tenir aux cas difficiles, aux maladies (MST, cancers), à
la prévention et à toutes les choses d’ordre disons mécanique ou médical.
Parce
qu’en fait, la grossesse quand elle ne présente aucune complication n’est pas une
maladie. Dans mon cas, j’ai eu beaucoup de chance, c’est sûr, la grossesse s’est
juste déroulée en phase avec mes perceptions, le suivi était principalement
basé sur mon ressenti à base de questionnaire, de mesures simples type prendre ma
tension, mon poids, des palpations et mesures du ventre et écoute du cœur d’amour de bébé chat joli de la vie qui bat,
et des prises de sang vraiment « obligatoires ».
Par
exemple, je n’ai pas fait non plus le test effroyable du diabète qui consiste à
se pointer à jeun un matin dans un labo, à subir une prise de sang, puis à
avaler une grande dose de sucre (j’imagine l’électrochoc pour le bébé avec
cette décharge glycémique) avant de patienter sur place pendant plusieurs
heures avant de refaire une prise de sang avec pour seul avantage la vague
impression d’avoir une gueule de bois suite à une soirée réussie, mais sans
avoir bu : la tête qui tourne, mal de crâne, la gerbe, bref #quedubonheur.
J’étais
super contre ce test déjà avant d’être enceinte, tout en me disant que je
résisterais dans la mesure du raisonnable, et puis simplement la sage-femme m’a
dit que compte tenu de mon âge, mon poids et les résultats des analyses
sanguines, si je ne prenais pas trop de poids d’ici le prochain rdv, je n’aurais
pas besoin de le faire.
Bref,
j’ai vécu la grossesse peu médicalisée que je voulais… et je souhaite la même chose à toutes! Dommage que pour l’accouchement
alors que j’aurais voulu la même chose, j’ai du avoir une césarienne. (Mais c’est une autre histoire) (oui je vous la raconterai). Parce que pour moi, grossesse
et accouchement devraient être vécus en connexion avec son moi-animal, reliée à
son instinct, à l’écoute de son corps et de sa petite voix. Ou en tout cas,
réveiller cette partie-là de soi-même et non une envie pressante de ne rien sentir,
d’être sous surveillance et de s’en remettre au système et aux soignants pour
tout gérer. C’est pour moi le moment idéal pour prendre confiance en soi et en
la capacité merveilleuse qu’a le corps de nous parler et de nous souffler quoi
faire à l’oreille. Parce que quand on étudie la chimie de la grossesse, on
réalise que vraiment, tout est vraiment fait pour qu’on puisse s’en sortir
seule. A ce propose, faut que je vous parle d’un livre ! #prochainefois
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