Je serai une mère indigne


Les blogs de maman, moi, c'est pas mon truc à l'origine (mais je serais pas en train d'en faire un par hasard??? Question à méditer plus tard...). Mais je sais qu'il y a des blogs de maman connus, comme celui de Mère Indigne et j'en ai découvert quelques uns quand on a beaucoup parlé de cette tendance de mère indigne justement, qui colle et représente très bien ma facette "anti enfant"
Moi les enfants à la base, je les fuis: le bruit, l'agitation... autant vous dire qu'au resto ou dans un train (OMG, pire, en avion) s'il y en a, en envisageant un voyage fait de cris, d'odeurs diverses, j'ai direct envie de me faire hara kiri (ca c'est le politiquement correct pour dire: envie de leur mettre des baffes ou employer toutes mesures à ma disposition jusqu'à obtention du silence)
Bref, j'ai toujours dit -en mode "moi président"-: "Moi quand j'aurais des enfants... hors de question qu'ils..." ou "Il faudra que..." voire "Nan mais les gamins, c'est juste un chemin de croix puis une tannée, arrêtons de nous mentir".
Même si j'ai bien compris qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut, j'ai quand même l'espoir que l'on puisse un tant soit peu imposer son éducation et éviter que nos enfants soient comme ceux de ma belle-soeur, deux tornades ingérables qui semblent en roue libre complet face à elle, qui les regarde impuissante et dont leur père les excite en général un max avant de se barrer... C'est cliché mais c'est VRAI!
Donc en gros, depuis toujours je suis pour l'autorité, gage d'éducation et de joie pour les enfants qui ont BESOIN de limites pour être heureux et se sentir aimé (poke Super Nanny), mais aussi un gage de paix potentielle pour les parents qui, rappelons-le, ne sont pas obligés de muter en êtres débilo-gagas juste parce qu'ils sont parents et qui peuvent (si, si, j'en ai vu) continuer d'avoir des amis, de se taper des délires, bref, d'être encore un peu libres et jeunes et pas obligés de se laisser tyranniser par leurs mômes. (non mais!)

Bref, je me suis bien reconnue dans cette mouvance de mères indignes, bien décidées à ne pas abroger leur vie pour leur enfant, à ne pas s'en laisser compter et surtout à ne pas se faire imposer leur loi par leurs nains. 
J'ai commencé à me pencher sur le phénomène à l'époque de la parution du bouquin qui avait fait un mini scandale: "Go the fuck to sleep" (très mal traduit par "Dors et fais pas chier" au lieu d'un " Tu vas dormir, putain!?" qui me parait bien plus réaliste et finalement moins violent.). Je ne l'ai pas lu, ceci dit, mais les articles étaient élioquents à son sujet, te l titre parle de lui même!

Ensuite, j'ai découvert  Des Légos dans mes Louboutins au détour d'un post-explication où l'auteure revenait sur un article précédent qui avait choqué. Elle s'y plaignait de ses mômes, comme toujours au 10ème degré, suscitant l'indignation d'une flopée de femmes tristes de ne pas pouvoir avoir d'enfant, ce qui était bien dommage: aussi triste cela soit pour elles, c'est le droit des mères de se plaindre de leurs gamins si elles le veulent - voir mon post précédent- sans déclencher de crise de conscience. Je ne sais pas si c'est une question d'éducation, de passé, de génération, mais je ne me vois pas autrement que comme ça: une mère plutôt cool sur les détails mais stricte sur l'éducation (ou l'inverse), bref vaguement indigne (si toutefois être indigne c'est ne pas céder à tout et se préserver une life à soi), mais aussi non fusionnelle et rationnelle. 
Enfin, c'est ce que je me dis aujourd'hui... parce qu'autant je serai complètement dépassée par les événements: ça n'arrive pas qu'aux autres de se réveiller un matin en comprenant que la situation leur échappe, (CF ma préoccupation concernant les ados). Bref... beaucoup de questions pour une future maman... et impossible de savoir par avance!

Et vous qui êtes déjà maman, y a-t-il une trentenaire dans la salle qui aime que sa vie tourne essentiellement autour de ses enfants, qui se met de côté en permanence mais trouve ça normal, voir "bien"? Ou êtes vous toutes de cette mouvance qui met un point d'honneur à se faire (encore) passer avant, ou du moins en même temps que l'enfant?

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