Parmi
les (nombreuses) questions que l'on se pose sans avoir forcément envie d'en
parler (la honte) ou des gens à qui se confier (compréhension hasardeuse),
quand on a eu une enfance difficile ou juste quelques traumatismes, on peut
naturellement avoir peur de "reproduire le schéma". Forcément, si on
n'a pas un psy sous la main pu une cousine pro de la psycho-généalogie, on peut
donc avoir du mal à en parler… entre la belle-famille à qui on n'a pas
forcément envie de raconter que l'oncle Momo nous zieutait à la dérobée mettant
à mal notre confiance en soi naissante, entre des frères et sœurs qui ne
verraient pas du tout de quoi on parle ("Quelle enfance malheureuse??"
#deni –chacun se construit comme il peut) ou encore un chéri qui a eu une
enfance et une adolescence aussi lisse, simple et heureuse qu'au pays de Candy
et des copines qui se veulent rassurantes mais balaient d'un re-verre de rouge
toutes nos interrogations, qui peut bien nous comprendre???
Pour
moi, il est pourtant complètement légitime de se poser des questions sur la
manière dont on va se comporter face à son enfant -que l'on ait ou non subi des
choses pas glop- parce qu'il n'y a pas besoin d'avoir fait Sciences Po(t de
chambre) pour savoir que souvent on s'inscrit soit en opposition soit en
reproduction du schéma familial que l'on a vécu et dont –quoi qu'on en dise- on
a hérité. Alors quoi?
Ben moi par exemple mes parents ont été diagnostiqués
"parents abandonniques" c’est-à-dire que malgré les apparences,
l'amour que j'ai bel et bien reçu, et les soins qu'ils m'ont normalement
prodigué, ils ont en parallèle envoyé des messages de "tu n'es pas notre priorité",
"tu n'es pas importante", remettant inconsciemment en question tout
bonnement ma légitimité à exister! Tu parles d'un boulet à trainer!
Sans
rentrer dans les détails, c'est au détour de petits "riens" que ces choses-là
se passent et s'inscrivent, au détour d'un agacement marqué quand il s'agissait
de venir me chercher car j'étais malade (=> sensation d'être relou), au
détour d'un désintérêt total pour ce qui comptait pour moi (ex: besoin de
fringues? Tiens voilà des sous pour t'en acheter, au lieu de venir avec moi – à
l'adolescence, je précise, n'appelez pas la SPA => sentiment de ne pas
mériter d'attention) ou encore prise de position dans le camp adverse lors
d'une injustice criante (ex: me laisser raconter un abus ou une injustice sans
me défendre, voir pire, en donnant raison au "maltraitant" =>
sentiment d'avoir moins d'importance, de crédit, de droits que les autres).
Alors
pourquoi s'en inquiéter si tout cela est parfaitement conscientisé? Parce que
l'identifier, le savoir, pouvoir le raconter n'efface pas les conséquences sur
le psychisme et la construction qui s'en est suivie! Je sais par exemple que ma
posture de "Les enfants, c'est chiant, casse pied, une épine dans le pied etc…"
est utilisée pour faire rire mais repose bel et bien sur ce qu'on m'a montré
petite: tu nous gènes! Et donc pour moi, un enfant –là où pour d'autre c'est
amour-à-gogo, douceur, rire, joies etc- c'est "Ca va m'empêcher de vivre,
ça va me pomper l'air- ça va tout
simplement me gonfler" ou au pire, comme je sais qu'il faudra de toute façon
s'en occuper, je me dit qu'enfant = sacrifice de moi-même.
L'avantage,
(ou quand même, rassurez-vous il y a de l'espoir) c'est que tout ça peut
complètement changer, se révéler en fonction du partenaire (bisous chacha) et
des sentiments qui vont arriver, se bousculer, s'affronter une fois devant le
fait accompli…
Donc, à part y réfléchir dès à présent, échanger avec des
mamans, analyser son histoire pour ne pas tout mélanger, il faut surtout
attendre de voir ce qui émanera de soi au moment T.
Bon.
Ceci étant dit, je vais quand même en parler à mon psy, lol… on sait jamais!
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