Bon alors, je vous préviens, je ne vais pas rattraper 9 mois de retard par ordre chronologique, mais plutôt par envie et inspiration (mais vous z’inquiétez pas j’ai tout noté pour ne rien oublier) MAIS, malgré tout, ne sachant pas vraiment par où commencer… le plus simple était de commencer avec la découverte de LA CHOSE. Cette chose à laquelle on pense FORCEMENT à plein d’étapes de la vie, qu’on a imaginé plein de fois : ce moment où on se fait pipi à moitié sur les doigts et à moitié sur un bâtonnet et ou le symbole indique que le test est positif !
Attention,
entendons-nous bien ! Quand je dis « que l’on a forcément imaginé », je ne veux pas dire « imaginé avec le cœur qui bat, avec espoir et
impatience ». Non, car ici comme vous allez le découvrir au fil des
articles, on mise sur le moins de clichés possible avec visée de
déculpabilisation maximale.
Premier point,
donc : non, quand on pisse sur le bâtonnet, on n’est pas FORCEMENT en
transe.
Tous
les cas de figure sont possible : la peur de l’accident, l’attente émue,
la peur du résultat même si on l’a un peu cherché, bref, à chaque situation sa réaction.
Et
pour cause. Le message du jour s’adresse à une croyance à laquelle on va faire
la peau si vous le voulez bien : cette scène que j’avais, que vous avez,
que nous avons toutes imaginée, et bien non, elle n’a pas qu’une façon de se
passer ! En général, on l’a imaginée type : je vais ressentir un truc
énorme, voire une bouffée d’amour immédiate, je vais me sentir changée etc…
Car
avouez-le, la plupart du temps quand on s’est imaginé un jour voir les traits
positifs apparaître sur ce petit bâtonnet, on a plutôt imaginé ce genre de sensations, pas vrai ? La situation idéale, la joie, une émotion forte…
Alors
nous y voici pour le message du jour : parfois, on est trop
anesthésiée par la prise de conscience pour ressentir quoi que ce soit. Ouai.
Parfois
même alors qu’on essayait activement de faire un bébé, et quand on voit que
c’est en train d’arriver, on ne ressent pas de joie particulière. De la
surprise, de la panique, du doute, mais pas de joie. Faut-il en parler à mon psy? Nan.
Car tu sais quoi ? Non seulement c’est pas grave, mais c’est normal et même,
attends voir, c’est courant ! C’est un truc dont on ne parle pas trop sauf
avec des copines qui ont eu des enfants, et en général après coup. Mais souvent,
on se retrouve face à ce délicieux bâtonnet, plein d’une nouvelle si
fracassante, qu’on en reste coite. (de l’expression rester coi, ce n’est pas un
terme de parent, t’inquiète, ca va venir)
HAHAHA.
HAHAHAAAAAHAAAAAAAHAAAAAAAAAAAAAAAA.
HAHAHAAAAAHAAAAAAAHAAAAAAAAAAAAAAAA.
3
mois après, c’était dans la boîte, si je puis dire.
Au programme donc, surprise et absence d’évidence.
Note : mon mec était à l’étranger, j’étais donc seule, et j’ai décidé de lui dire de vive voix ce qui allait me faire attendre 3 semaines qu’il rentre sans pouvoir me confier… Après ma prémonition de grossesse de l’épisode précédent, et comme mes règles n’arrivaient pas, me voici donc dans mes toilettes à tenter de diriger mon pipi (vas-y, rigole tant que ça ne te déclenche pas encore des fuites urinaires jeune nullipare). Les 2 traits apparaissent et voici exactement ce qui m’est passé par la tête :
Au programme donc, surprise et absence d’évidence.
Note : mon mec était à l’étranger, j’étais donc seule, et j’ai décidé de lui dire de vive voix ce qui allait me faire attendre 3 semaines qu’il rentre sans pouvoir me confier… Après ma prémonition de grossesse de l’épisode précédent, et comme mes règles n’arrivaient pas, me voici donc dans mes toilettes à tenter de diriger mon pipi (vas-y, rigole tant que ça ne te déclenche pas encore des fuites urinaires jeune nullipare). Les 2 traits apparaissent et voici exactement ce qui m’est passé par la tête :
« Et
merde. Bon dieu, cette fois ça y est, c’est pour ma gueule ! Puta*** je
suis enceinte !
Merde.
Heu,
non-non-non pas merde.
Mais
alors… Haaa? Ou… Heuu?
Mais
je suis contente ou bien ?
Merde,
j’en sais rien. »
Bref :
je ne sais pas quoi dire devant ce bâtonnet de pipi aux deux lignes parfaitement
parallèles qui ne laissent place à aucun doute. En même temps, ya rien à dire.
Et puis je suis toute seule.
Mais
quoi penser? Ah! Ca c'est une autre question.
Attends.
Pause. J'attends… je guette… Non, aucun déclic de joie.
Pas
vraiment de peur, ni de panique (le temps que ça monte au cerveau j'imagine),
en fait je m'en doutais, je le savais déjà quelque part dans mon soutif….
Ce
qui m’étonne le plus n’est donc même pas le résultat en lui-même mais mon
absence d’émotion forte.
Mais
tout de suite je me dis que ce n’est pas grave, que je vais me laisser le temps
de voir venir.
Car
j’ai la chance de m’autoriser, voir travailler à extraire la culpabilité de mon
système, et à m’autoriser à avoir les réactions que je veux/peux.
Mais
je sais que c’est dur, et je sais que plein de filles se demandent si c’est
normal, si elles sont normales de ne pas sauter de joie, de ressentir d’abord
de la peur avant de la joie etc…
Alors,
heu, tu es en train de te préparer à fabriquer un être humain, à l’intérieur de
dedans toi-même, donc je dirais qu’un mélange de peur, d’excitation,
d’appréhension, voire de dégoût, ou encore de joie ou de rien et précisément
normal, pour le coup !
BREAKING
NEWS : on est dans l’humain, il n’y a pas de normalité.
Et
même : ta réaction peut être irrationnelle, genre tu attends d’être
enceinte depuis de looongs mois, et là, alors que ça y est, soudain, bof, tu le
sens plus, tu as envie de faire marche arrière…
Tiens,
pour finir de te convaincre, je vais te donner l’exemple d’une autre copine qui
a elle aussi été surprise de la rapidité avec laquelle elle est tombée
enceinte. Et ben elle et son mec ont évité le sujet pendant quasi 24h, faisant
comme si de rien n’était, incapables de se réjouir, d’en parler, ou quoi que ce
soit. Et pourtant ils s’aiment, mais c’est arrivé tellement vite qu’ils
n’habitaient même pas encore vraiment ensemble. Ils avaient sans doute besoin
d’encaisser la news chacun de leur côté : ensuite, ils en ont parlé et se
sont réjouis comme des fous. Ca ne veut donc rien dire : la première
réaction ne va pas conditionner le reste de ta vie et de ton rapport à ton
futur enfant !
Alors
copine, quand les traits apparaissent, laissent monter, laisse aller, de toute
façon, il n’y a plus qu’à se laisser porter car c’est là.
Donc, keep calm, tu
es juste enceinte. Et ça va être super!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire