Cela
faisait longtemps que je voulais participer au rdv donné par ma copine du blog
Babidji qui, chaque mercredi, expose ses doutes, ses sentiments et ses états d’âme
de maman. Pas de chance, mon premier post dans cette rubrique ne va sans doute
pas vous faire tellement rire mais il est motivé par l’effroyable actualité de
ce début d’année 2015, et l’ensemble des horreurs commises chaque jour dans le monde
qui résonnent différemment en moi depuis que j’ai un bébé.
Ces derniers jours,
entre les massacres au Nigéria , entre celui de Charlie Hebdo et les réactions imbéciles en chaîne, comme
celles, désarmantes, de certains élèves ignorants qui n'ont pas compris la différence entre satire et insulte et qui pensent devoir défendre leur religion à tout bout de champ, des demeurés qui osent les « c’est
bien fait » sur les réseaux sociaux, entre les véritables débiles qui
malgré l’évidence associent encore islamisme, terrorisme et Musulmans, entre l’hypocrisie des
chefs et représentants d’états qui osent défiler pour la liberté d’expression
quand ils la condamnent dans leur propre pays de manière archaïque , entre les politiques qui tentent de récupérer l'événement pour servir leur (généralement
abjecte) cause, les droits de l’homme bafoués en permanence même chez nous, et les atrocités commises par les
animaux de l'etat islamique notamment à l’encontre des femmes yézidies (et chrétiennes) en Irak ,
et pour finir la bêtise des incultes français qui en ces temps de recueillement
et de rassemblement s’en prennent à des lieux de cultes, mon cerveau sature.
Ma
capacité mentale à appréhender « le mal » et cette irrationnelle volonté de destruction, à l'intégrer à ma vision du monde, bug.
Par ce que pour moi aujourd’hui être mère c’est être dans la vie à sa source, dans la création de la vie et s'employer à la faire grandir.
Mais être mère c'est aussi être perméable, perméable à tout se qui se passe, comme si ça pouvait m’arriver et
arriver à ma fille demain.
Etre
mère c’est être passée par des montagnes russes d’émotions hormonées à l’arrêt
de la pilule, puis lors de la grossesse, puis les premières semaines avec bébé,
puis finalement toute la vie.
Etre
mère c’est avoir les émotions remontées dans la gorge, prêtes à bondir. La
colère au bord des lèvres et la tristesse au bord des yeux en cas d’injustice.
Etre
mère c’est avoir la larme plus facile qu’ « avant »
Etre
mère c’est ressentir une empathie avec les autres mamans, avec les autres enfants.
Etre
mère c’est être bouleversée à la lecture d’un article qui implique des
familles.
Non
pas que sans enfant on soit insensible, ni que toutes les mamans le ressentent.
Mais
être mère c’est passer un cap, avoir ouvert une porte sur un amour si grand que
les actes sombres semblent encore plus noirs et plus absurdes.
Etre
mère c’est se sentir concernée par tous les bonheurs et tous les malheurs de la
terre.
Etre
mère c’est vouloir consoler tous les enfants.
Etre
mère, c’est être un bisounours dans le monde réel.
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