Mais on s’en fout j’ai envie de dire, car
comme pour la journée de la femme, ou la fête des grands-mères (ou la St
Valentin), quand on aime, on ne se contente pas d’un jour dans l’année ! Ceci dit, ces journées sont utiles car elles
sont l’occasion de rappeler certaines choses… La Journée Internationale de la
Sage-Femme, instaurée par l’OMS, est en effet le moment de se pencher sur leur
rôle irremplaçable qui contribue à l’amélioration de la santé maternelle dans
le monde entier. Car si les sages-femmes sont sous estimées en France ou elles
manquent cruellement de reconnaissance vue la responsabilité qu’elles ont
inversement proportionnelle à leur salaire, rendez-vous compte : dans les
pays en voie de développement, elles sont souvent carrément absentes ! Ou
manquent de matériel. Par rapport à nous qui paniquons à l’idée de ne pas avoir
notre péridurale considérée comme acquise, les conditions d’accouchement sont
souvent désastreuses, et femmes et enfants meurent encore lors des
accouchements.
En
Afrique subsaharienne, une femme sur deux accouche seule, et une femme
meurt toutes les 3 minutes pendant la grossesse ou l’accouchement et 180 000 femmes
meurent encore chaque année en donnant la vie. :-( Pourtant, 80
% de ces décès pourraient être évités avec des sages-femmes formées. Il est possible de les aider en
donnant par exemple à l'AMREF ICI , pour soutenir leur formation. Grâce
à la campagne internationale Stand Up for African Mothers menée par l’AMREF
depuis 2011, près de 7 000 sages-femmes ont été formées ou sont en ce moment en
formation dans 7 pays d’Afrique subsaharienne (Kenya, Mozambique, Ethiopie,
Ouganda, Sénégal, Soudan du Sud et Tanzanie).
Catherine Benneth au Soudan du Sud, Etudiantes sages-femmes actuellement en formation grâce à la campagne Stand Up for African Mothers ! |
Tout
ça non pas pour vous déprimer, mais pour une nouvelle fois leur exprimer toute
mon admiration, soutien et reconnaissance. Et
rappeler que leur rôle ne se limite pas à la salle de naissance !
Après cinq années d’études supérieures, elles
travaillent certes à l’hôpital ou en clinique, mais parfois en libéral, et ont
le statut de profession médicale (comme les médecins, les dentistes et les
pharmaciens) : elles font bien plus que d’accoucher. La sage-femme prend
en charge les suites de couches et effectue l’examen postnatal et depuis la loi
« Hôpital, Patients, Santé, Territoires » du 21 juillet 2009, elles peuvent effectuer
des consultations de suivi gynécologique de prévention, et de contraception, a
le droit de prescrire des médicaments, des examens biologiques et aussi des
examens de radiologie et d’échographie. Elles suivent les futures mamans avant,
pendant mais aussi après l’accouchement et sont précieuses sur les questions de
l’allaitement, de la prise de poids pendant la grossesse, des pathologies, sur
la sexualité, et la contraception… qu’elles peuvent prescrire ! Et oui :
bon à savoir, elles peuvent réaliser le frottis du col de l’utérus, poser un
stérilet et prescrire la pilule.
Bref,
rendons hommage à ces spécialistes de la
vie ! C’est pas rien comme titre …
Quelques
sites à visiter pour en savoir plus :
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