5 mai, journée mondiale de la sage-femme

Vous savez peut être si vous suivez ce blog depuis ses débuts, que je suis une fervente supportrice (ca se dit ?) des sages-femmes. Pendant ma grossesse, j’ai été exclusivement suivie par l’une d’elle, me passant de gyneco et de médecins, qui pour moi doivent être réservé aux cas à problèmes, et pas au suivi de la grossesse simple. BREF, prise par le temps je n’ai pas réussi à écrire ce post le jour J, c’est-à-dire hier, date de la journée mondiale de la sage femme, depuis 15 ans ! 



Mais on s’en fout j’ai envie de dire, car comme pour la journée de la femme, ou la fête des grands-mères (ou la St Valentin), quand on aime, on ne se contente pas d’un jour dans l’année !  Ceci dit, ces journées sont utiles car elles sont l’occasion de rappeler certaines choses… La Journée Internationale de la Sage-Femme, instaurée par l’OMS, est en effet le moment de se pencher sur leur rôle irremplaçable qui contribue à l’amélioration de la santé maternelle dans le monde entier. Car si les sages-femmes sont sous estimées en France ou elles manquent cruellement de reconnaissance vue la responsabilité qu’elles ont inversement proportionnelle à leur salaire, rendez-vous compte : dans les pays en voie de développement, elles sont souvent carrément absentes ! Ou manquent de matériel. Par rapport à nous qui paniquons à l’idée de ne pas avoir notre péridurale considérée comme acquise, les conditions d’accouchement sont souvent désastreuses, et femmes et enfants meurent encore lors des accouchements.


En Afrique subsaharienne, une femme sur deux accouche seule, et une femme meurt toutes les 3 minutes pendant la grossesse ou l’accouchement et 180 000 femmes meurent encore chaque année en donnant la vie. :-( Pourtant, 80 % de ces décès pourraient être évités avec des sages-femmes formées.  Il est possible de les aider en donnant par exemple à l'AMREF ICI , pour soutenir leur formation. Grâce à la campagne internationale Stand Up for African Mothers menée par l’AMREF depuis 2011, près de 7 000 sages-femmes ont été formées ou sont en ce moment en formation dans 7 pays d’Afrique subsaharienne (Kenya, Mozambique, Ethiopie, Ouganda, Sénégal, Soudan du Sud et Tanzanie).


Catherine Benneth au Soudan du Sud, Etudiantes sages-femmes actuellement en formation grâce à la campagne Stand Up for African Mothers !
Tout ça non pas pour vous déprimer, mais pour une nouvelle fois leur exprimer toute mon admiration, soutien et reconnaissance. Et rappeler que leur rôle ne se limite pas à la salle de naissance !  
Après cinq années d’études supérieures, elles travaillent certes à l’hôpital ou en clinique, mais parfois en libéral, et ont le statut de profession médicale (comme les médecins, les dentistes et les pharmaciens) : elles font bien plus que d’accoucher. La sage-femme prend en charge les suites de couches et effectue l’examen postnatal et depuis la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » du 21 juillet 2009, elles peuvent effectuer des consultations de suivi gynécologique de prévention, et de contraception, a le droit de prescrire des médicaments, des examens biologiques et aussi des examens de radiologie et d’échographie. Elles suivent les futures mamans avant, pendant mais aussi après l’accouchement et sont précieuses sur les questions de l’allaitement, de la prise de poids pendant la grossesse, des pathologies, sur la sexualité, et la contraception… qu’elles peuvent prescrire ! Et oui : bon à savoir, elles peuvent réaliser le frottis du col de l’utérus, poser un stérilet et prescrire la pilule.
Bref, rendons  hommage à ces spécialistes de la vie ! C’est pas rien comme titre …



Quelques sites à visiter pour en savoir plus :

Pour plus d'infos, d'anecdotes et d'échanges, RDV sur la page Facebook du blog!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire